Ce rendez-vous électoral représente un moment clé pour le chef de l’État, les résultats étant perçus comme un indicateur de sa capacité à gouverner un pays confronté à une profonde crise socio-économique.
Selon la Banque mondiale, 76 % de la population burundaise vit sous le seuil de pauvreté. Dans ce contexte marqué par l’inflation, la hausse du coût de la vie et des pénuries persistantes de carburant, les électeurs désigneront 100 des 123 députés de l’Assemblée nationale par vote direct, tandis que 23 sièges seront attribués par cooptation.
Les Burundais éliront également leurs conseillers communaux à l’échelon local.
Mais beaucoup d’espoir s’est dissipé chez une partie de la population après l’invalidation de la candidature d’Agathon Rwasa, figure majeure de l’opposition, ainsi que l’exclusion de plusieurs députés de son entourage, écartés du processus électoral.
Le système électoral burundais se distingue par sa complexité, avec une représentation proportionnelle et des quotas visant à assurer un équilibre ethnique et de genre.
Les sièges à l’Assemblée nationale sont répartis selon un système de liste fermée à la proportionnelle. Les électeurs votent pour une liste de parti plutôt que pour des candidats individuels, et les sièges sont ensuite alloués en fonction du pourcentage de voix obtenu par chaque formation politique.