Réunis dans la capitale provinciale, les représentants de diverses organisations de la société civile ont exprimé, d’une seule voix, leur engagement en faveur d’une solution pacifique et durable. Ils soutiennent l’initiative des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et réclament l’ouverture immédiate d’un dialogue « inclusif », impliquant toutes les parties concernées.
« Un dialogue inclusif et un cessez-le-feu immédiat »
Mick Mutiki, président du cadre de concertation de la société civile du Sud-Kivu, s’est exprimé au nom de toutes les composantes de la société civile. Il a insisté sur la nécessité urgente d’une concertation nationale :
« Nous lançons un appel vibrant à toutes les parties impliquées dans les conflits, ainsi qu’à toutes les forces sociales, afin qu’elles s’assoient autour d’une table dans le cadre d’un dialogue inclusif, précédé d’un cessez-le-feu immédiat. Ce dialogue ne doit pas viser un partage du pouvoir, mais plutôt la refondation de notre nation à travers des réformes significatives. »
Parmi les priorités évoquées : la mise en place d’un couloir humanitaire, la réouverture de l’aéroport de Goma (capitale de la province voisine du Nord-Kivu), ainsi que la réactivation des banques locales dont la fermeture accentue les difficultés des populations déjà fortement éprouvées.
« La guerre ne peut être une solution durable »
Mireille Mirembe Tasi, présidente de la Nouvelle société civile congolaise, partage cette conviction.
« Je suis persuadée que, même si les combats persistent, nous finirons par dialoguer. Pourquoi attendre que la situation empire pour entamer les discussions ? Depuis février, la seule réponse a été militaire. Nous sommes épuisés, cela doit cesser ! »
La société civile appelle enfin à renforcer la cohésion sociale et à instaurer une justice transitionnelle pour faire la lumière sur les responsabilités liées à cette crise prolongée.