L’opposition espérait provoquer des élections anticipées en profitant des tensions au sein de la coalition au pouvoir, notamment sur la question du service militaire des juifs ultra-orthodoxes, qui en sont généralement exemptés depuis des décennies. Ce privilège est de plus en plus contesté par une partie de la population, surtout depuis le début de la guerre contre le Hamas en octobre 2023.
Certains partis ultra-orthodoxes de la coalition avaient menacé de quitter le gouvernement, ce qui aurait pu entraîner sa chute. Mais un accord avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu semble avoir permis de maintenir la majorité.
L’opposition devra maintenant attendre six mois avant de pouvoir proposer à nouveau une dissolution de la Knesset.
Le débat sur le service militaire des ultra-orthodoxes divise la coalition. Une partie du Likoud, le parti de Netanyahu, souhaite une loi pour les obliger à servir. Les partis ultra-orthodoxes, eux, veulent que l’exemption soit garantie dans la loi.
Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a averti que provoquer des élections en pleine guerre serait dangereux pour le pays. Il a aussi appelé les ultra-orthodoxes à participer à l’armée, parlant d’un besoin national et sécuritaire.
Le gouvernement en place, formé fin 2022, repose sur une alliance entre le Likoud, des partis d’extrême droite et les partis ultra-orthodoxes. Si ces derniers quittaient la coalition, le gouvernement s’effondrerait.
Un sondage publié en mars dernier montrait que 85 % des juifs israéliens souhaitent une réforme de la loi sur la conscription, dont 41 % veulent la rendre obligatoire pour tous.