Dans un communiqué officiel, les autorités rwandaises regrettent de ne pas avoir pu accéder à la présidence tournante de la CEEAC, une responsabilité à laquelle le pays estimait avoir droit selon les textes constitutifs de l’organisation. Kigali dénonce « l’instrumentalisation de la CEEAC par la République démocratique du Congo, avec le soutien de certains États membres ».
Lors du sommet, les chefs d’État et de gouvernement présents – sept des onze pays membres ont décidé de prolonger d’une année supplémentaire la présidence du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Le communiqué final indique que la passation de la présidence en exercice au Rwanda a été « différée à un autre moment », sans calendrier précis.
Selon des informations relayées par l’AFP, des représentants de la RDC auraient exprimé leur refus de participer à des activités communautaires présidées par le Rwanda, en raison des tensions persistantes entre les deux pays.
Le gouvernement rwandais considère cette décision comme une remise en cause de ses droits au sein de l’organisation. Kigali évoque un « manquement grave » aux règles de gouvernance de la CEEAC et un « échec à garantir l’équité et l’impartialité entre les États membres ».
En marge de cette controverse, la CEEAC a également acté le lancement officiel de sa zone de libre-échange, prévu pour le 30 août 2025, une étape majeure dans l’intégration économique de la région.
Ce départ du Rwanda marque un nouveau tournant dans la vie de l’organisation régionale, alors que celle-ci tente de concilier ses ambitions d’unité avec les rivalités géopolitiques de ses membres.