À Bamako, les sources officielles sollicitées n’ont ni confirmé ni démenti ce retrait. Depuis le début de leur collaboration avec la Russie, les autorités maliennes ont toujours évité d’employer le terme de « mercenaires » pour désigner les membres de Wagner, leur préférant celui d’« instructeurs russes ».
Du côté de Wagner, le départ est présenté comme une fin de mission après plusieurs années d’activités sur le sol malien. L’organisation met en avant un bilan jugé positif, notamment la reconquête de la ville de Kidal, précédemment contrôlée par des groupes rebelles. Toutefois, ce départ ne fait pas l’unanimité. Si certaines avancées sécuritaires sont reconnues, de larges zones du pays restent instables. Par ailleurs, plusieurs organisations de défense des droits humains ont accusé Wagner de violations graves contre des civils au cours de ses opérations.
La relève est donc assurée par Africa Corps, une nouvelle structure également paramilitaire, qui comprend d’anciens membres de Wagner ainsi que de nouvelles recrues. Contrairement à Wagner, qui opérait sous l’influence d’Evgueni Prigojine jusqu’à sa mort en juillet 2023, Africa Corps semble évoluer sous un contrôle plus direct des autorités militaires russes, illustrant un recentrage stratégique de Moscou dans la région.