« Né de la fatigue d’attendre » et « du refus de courber l’échine », Barthélémy Dias porte sur les fonts baptismaux ‘’Sénégal Bi Ñu Bo’’. Un mouvement lancé qui intervient dans un contexte particulier pour l’ancien élu, qui a perdu successivement son siège de député et son poste de maire de Dakar en décembre dernier. Pour de nombreux observateurs, cette initiative politique constitue une tentative de repositionnement sur l’échiquier national, dans une période de recomposition politique.
La rupture avec Khalifa Sall, survenue il y a deux semaines, symbolise également une volonté d’autonomisation politique pour Barthélémy Dias. En créant Sénégal Bi Ñu Bokk, il entend s’imposer comme une voix indépendante au sein de l’opposition, à un moment où les équilibres politiques sont en pleine mutation dans le pays.
Le 27 mai, lors de la présentation de son mouvement, l’ancien édile âgé de 49 ans a lancé un appel à tous les citoyens désabusés par la classe politique actuelle. Il s’est adressé notamment aux jeunes sans emploi, aux pêcheurs confrontés à des difficultés d’assistance, et aux commerçants éprouvés par les conditions économiques. Une stratégie de rassemblement qui vise à transcender les clivages partisans, dans un climat marqué par les premières critiques adressées au régime issu du parti Pastef, un an après son accession au pouvoir.
Avec cette nouvelle orientation, Barthélémy Dias ambitionne de redonner une voix à ceux qu’il considère comme les laissés-pour-compte du système, et d’incarner une alternative dans un paysage politique sénégalais en pleine évolution.